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Mon parcours et génèse du projet

Dernière mise à jour : 27 juin 2021



Bonjour, je m’appelle Julien et je suis psychologue. Je me lance — non sans appréhensions — dans un projet de création de contenu (articles, vidéos, podcasts) avec l’objectif d’explorer de manière simple et compréhensible les concepts, outils et stratégies qui ont le potentiel d'améliorer notre vie. Que ce soit à travers l'augmentation de nos connaissances, le développement de notre pensée ou la découverte de nouveaux modes de vie.


Puisque la genèse de ce projet est intimement liée à mon chemin de vie et au développement de ma pensée, je vous propose de faire une rétrospective unique et authentique sur mon parcours, un exercice très difficile mais après tout, je suis ici pour prendre des risques!


Si vous m’aviez rencontré dans mon enfance, vous auriez probablement pensé ou entendu dire de moi que j’étais un rêveur, toujours la tête dans les nuages ; ce qui — vous l’imaginez — était loin d’être une qualité aux yeux de mes enseignants.





J’ai grandi dans un tout petit village de Lozère, berceau de mon enfance et du sentiment de liberté qui l’accompagne. Ce que mes professeurs voyaient d’un œil critique a par ailleurs contribué d’autant plus à ce sentiment de liberté qui entoure mon enfance ; mon imagination m’entraînant toujours plus loin, au-delà des frontières du réel, explorant le sens caché du monde et inoculant de la fantaisie partout où elle pouvait.


Enfant, j’adorais lire et imaginer des histoires toutes plus fantastiques les unes que les autres. En grandissant, tout en gardant le goût de la lecture, j’ai trouvé dans des expériences ludiques et vidéoludiques un autre vecteur pour canaliser mon imagination et ma fantaisie. Adulte, j’ai gardé ce goût, à la tendre saveur d’enfance, pour la lecture et les jeux.






Aussi loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours été fasciné par la complexité et la profondeur des personnes que je rencontrais. J’ai donc rapidement été intéressé par la psychologie et je me souviens d’avoir, très jeune, été attiré par le métier de psychologue ; après l’avoir été respectivement par les métiers de chauffeur de camion poubelle et d’écrivain (un rêve qui ne m’a par ailleurs jamais quitté).


Je me souviens également avoir eu cette réflexion au moment où j’envisageais le métier de psychologue pour mon avenir : mon intérêt pour les autres ne va-t-il pas diminuer à mesure que je comprendrai les rouages des mécanismes psychologiques qui les animent? Cela vous paraîtra probablement idiot, mais je me disais alors que ce qui faisait le charme des personnes était précisément le fait de ne pas tout comprendre, ce qui participe au fait de les rendre toujours surprenantes. J’étais irrésistiblement attiré vers le mystère que constitue chaque être humain, et je tenais à ce qu’il reste ainsi. Cette réflexion était fondée sur deux erreurs majeures. La première était de penser qu’il est possible de comprendre totalement qui que ce soit. Et la deuxième était liée au fantasme qui consiste à penser que si l’on dispose des clés de compréhension de l’Humain, alors toutes ses actions seront prévisibles et l’on pourra ainsi lire les âmes comme on lit un livre. J’avais évidemment faux sur toute la ligne, mais je le découvrirais bien plus tard.


À l’adolescence, d’abord intéressé par l’idée de gagner un peu d’argent, je me suis lancé dans la formation d’animateur, le BAFA. Cette expérience aura largement contribué à orienter mon destin, mais nous y reviendrons plus tard. J’ai alors cumulé les expériences dans l’animation, puis dans une multitude de petits jobs d’été dont certains ont également été extrêmement formateurs et ont contribué à construire la personne que je suis aujourd’hui.





En parallèle, alors qu’après avoir obtenu mon Bac il me fallait choisir une voie pour mon avenir, je me suis à nouveau posé sérieusement la question de l’étude de la psychologie. C’est à ce moment qu’un nouveau doute s’est insinué dans mon esprit, une pensée qui symbolisera la dernière grande erreur d’appréciation : à savoir le fait d’imaginer que le métier de psychologue serait un fardeau à porter au quotidien, et que je n’étais pas fait pour écouter les problèmes des autres toute la journée. Je ne pouvais pas davantage me tromper, mais à nouveau, je le découvrirai un peu plus tard…


C’est ainsi que je me lançais dans des études de sociologie à l’université, alors passionné par l’ethnologie qui était une spécialisation de ce cursus. Je suis moins allé chercher le soleil que la bonne compagnie de mes amis lorsque j’ai choisi l’Université Paul Valéry à Montpellier. J’ignorais par ailleurs que cet homme, qui a donné son nom à cette faculté, a dit un jour une phrase qui sonnera avec beaucoup de sens à mes oreilles dans un futur proche : « Tout ce qui est simple est faux, mais tout ce qui ne l’est pas est inutilisable. »


Comme je vous le disais, le fait de m’être lancé dans le BAFA a constitué un tournant décisif dans ma vie, et je vais maintenant vous raconter pourquoi. Il est toujours surprenant de constater à quel point le hasard peut parfois créer de drôles de synchronicités. Il s’avère en l’occurrence que deux évènements ont convergé vers un sens commun dans la même période.


Je reçois en effet ce début d’été une lettre qui m’indique qu’il ne me reste plus que quelques semaines pour m’inscrire à une session d’approfondissement pour l’obtention du BAFA, sans quoi la validation du premier niveau se verra annulée. Dans le même temps, j'en reçois une autre m’annonçant que ma candidature à un job d’été a été refusée. Me voilà en recherche d’un travail pour l’été en parallèle d’une session d’approfondissement dans l’urgence. Après avoir envoyé des dizaines de lettres de motivation, et cherché toutes les sessions de formation proches de chez moi, me voilà accepté en tant qu’agent de soin dans une Maison d’Accueil Spécialisée ainsi que dans la seule session de formation disponible dans le temps imparti, dont voici le thème : accueil aux personnes en situation de handicap. Le destin a frappé.


Alors que je commence à découvrir le travail en MAS, que je rencontre les résidents et que j’apprends à faire des soins, à entrer en relation avec ces personnes auxquelles je n’aurais jamais parlé auparavant ; je me lance dans l’aventure de cet approfondissement du BAFA.


Pendant une semaine, nous nous retrouvons à vivre en autarcie, dans un vieux corps de ferme, avec une quinzaine d’autres participants. Nous suivons une petite formation théorique, mais nous avons surtout l’objectif d’animer toute une journée ludique pour groupe d’enfants en situation de handicap qui faisaient un séjour à proximité. C’est ainsi que je me retrouve dans une situation où pour la première fois, mon imagination et ma fantaisie semblent être perçues comme des qualités. Les idées fourmillent et se bousculent dans ma tête et je prends conscience pour la première fois du fait que mes idées peuvent paraître pertinentes pour les autres. Alors que jusqu’alors, ces dernières se cantonnaient à faire des aller-retour, des pirouettes et des envolées dans mon esprit, elles pouvaient à présent s’échapper à travers ma parole et se propager, comme un feu de forêt dans la chaleur de l’été, dans l’esprit des autres. Aucun sentiment ne m’aura plus enthousiasmé que celui de les voir ensuite évoluer à leur guise, de manière autonome et indépendante, chez chacun de mes camarades. Il faut bien que vous imaginiez que je me retrouve, pour la toute première fois peut être, dans une situation dans laquelle les autres viennent me demander mon avis, semblent me donner un rôle que je ne pensais pas avoir l’étoffe de jouer ; et je me surprends non seulement à pouvoir l’assumer, mais surtout à y trouver du sens et de la satisfaction. Pour moi qui aie toujours été d’un naturel discret en société, plus à l’aise à rêver dans mon coin qu’à parler en public, voilà un sérieux changement de perspective. À la fin de cette session de formation, le formateur principal me proposera de venir animer un séjour avec lui, et je prendrais plus tard sa succession pour quelques années. Si cette expérience m’a appris beaucoup sur moi-même, elle m’aura surtout beaucoup appris sur autrui.


Je vous propose de mettre cet apprentissage en perspective avec l’expérience que je poursuis alors à la MAS après la fin de cette session finale de formation. En effet, je vais y forger progressivement une idée qui se plantera dans ma pensée comme Excalibur dans son rocher : il y a de la beauté, de la profondeur et de la complexité ancrée dans chaque être humain, sans exception.


Je me rends alors compte, à travers cette expérience, que je tire une joie immense et un sentiment de profonde gratitude lorsque je partage des moments simples, mais authentiques avec les gens. Ce n’est probablement pas un hasard si j’ai la sensation d’apprendre cela pour la première fois au contact des personnes en situation de handicap que j’ai la chance de rencontrer ; car ces dernières ont appris, malgré elles, quelque chose d’essentiel. Je rencontre des personnes qui savent ouvrir leur coeur et se montrer vulnérables, et je comprends alors que cette vulnérabilité est précisément ce qui les rend si uniques et profondément humaines ; vulnérabilité que nous prenons tous grand soin de cacher derrière un grand nombre d’artifices, nous protégeant ainsi de rencontrer vraiment qui que ce soit. J’ai découvert plus tard, à travers ses livres, quelqu’un qui a écrit une phrase qui résume à elle seule cette découverte que je faisais alors et que je ne saurais mieux formuler que lui ; je vous la livre donc telle qu’elle : « Il me faut maintenant citer une de mes découvertes les plus enrichissantes ; enrichissante, parce que, grâce à elle, je me sens plus proche d’autrui. Cela pourrait s’exprimer comme suit : ce qui est le plus personnel est aussi ce qu’il y a de plus général » Carl Rogers, Le développement de la personne.


Après cet été riche d’enseignements, je vais prendre une décision qui — vous l’avez compris — revient de très loin dans mon histoire, celle de quitter la fac de sociologie pour intégrer celle de psychologie. Pour être tout à fait honnête avec vous, cette décision n’avait pas grande conséquence sur mon parcours, car j’avais obtenu une moyenne générale exécrable sur l’année ; ayant probablement passé plus de temps à jouer à World of Warcraft, à lire et à regarder des films avec ma meilleure amie qu’à étudier à distance pendant les presque cinq mois de grèves de cette année universitaire.

Ceci étant dit, l’intérêt que je vais porter à ce nouveau domaine d’étude grandira crescendo en parallèle de mes résultats universitaires, finissant à des plafonds que je n’avais jamais atteints durant toute ma scolarité. J’ai fait des rencontres formidables, tant dans ma vie sociale que dans mes lectures dans ces années-là, des rencontres qui ont continué de me sculpter jusqu’à l’obtention de mon diplôme de psychologue en 2013.


Après avoir envisagé sérieusement l’hypothèse de faire une thèse, les évènements de vie m’ont amené à laisser de côté ce projet pour aller exercer, un choix que je suis aujourd’hui heureux d’avoir fait au regard de ce qu’il m’a apporté d’apprentissages, de rencontres, de doutes constructeurs, d’échecs formateurs, et donc d’évolution.


C’est ainsi, au contact des gens et dans l’exercice de mon métier que mes anciens doutes ont été soufflés, et que mes vieilles craintes se sont effondrées comme un château de cartes. J’ai alors compris à quel point c’est justement le fait de donner toute son énergie pour se rapprocher au maximum de la réalité de l’autre qui était stimulant. J’ai appris à ne jamais juger, personne, car tout le monde a toujours une très bonne raison d’agir comme il le fait (apprentissage d’abord initié par ma mère à qui je dois beaucoup). J’ai entendu un jour Mony Elkaïm dire dans une conférence : « Juger, c’est faire l’économie de l’analyse », j’en ai fait une maxime personnelle.


J’ai découvert que l’on souffre en définitive surtout de l’interprétation que l’on fait du monde et de ce qui nous arrive. J’ai donc passé mon temps à chercher tout ce qui pouvait concourir à changer notre perception du réel, car c’est ainsi qu’un échec pouvait se muer en apprentissage, qu’une crise profonde pouvait déboucher sur une formidable opportunité. Le moteur de la résilience est narratif. Autrement dit, c’est la capacité à transformer les histoires que l’on se raconte à soi-même qui est la plus grande force pour dépasser les épreuves.


J’ai compris qu’au-delà des théories, c’était la relation qui était thérapeutique, j’ai appris qu’une phrase prononcée au bon moment, un geste juste, et même un simple mot pouvait tout changer. Parfois une simple information pouvait modifier la compréhension profonde que l’on a d’une situation et donc améliorer drastiquement notre vie.

J’ai appris à simplifier mon discours, à rendre accessible mon savoir, à rendre compréhensible les concepts qui devraient selon moi être livrés à tout le monde. Alors j’utilise aujourd’hui toute l’imagination, toute la créativité et toutes mes connaissances au service des gens qui en ont besoin, voilà ce qui donne du sens à ma vie et qui est le moteur de mon énergie. J’ai accumulé une telle gratitude envers tout ce que les gens m’ont offert de leur histoire, de leurs doutes et de leurs projets, de leurs peurs et de leur intimité, que je me sens redevable pour une vie envers l’humanité.


Chers amis, si vous m’avez lu jusqu’ici vous m’avez fait le plus beau cadeau, sous forme de message de confirmation et d’encouragement pour ce qui va suivre. Je finis cette présentation par le début d’une nouvelle aventure. Car c’est pour donner une autre dimension à ma vocation que je vous invite à me rejoindre dans cette communauté. Je vous y invite avec tous mes doutes, toutes mes craintes et mes toutes appréhensions, mais aussi avec mon enthousiasme, mon énergie et ma détermination, et surtout avec la certitude que si vous y trouvez un intérêt, vous me donnerez la force de continuer dans cette voie.


Je donne mon nom à ce site dans un esprit d’authenticité, je ne compte pas me cacher derrière une marque ou un pseudonyme, je vous offre toute ma sincérité, mes vulnérabilités et mes forces, mes défauts et mes espoirs, mes doutes et mes certitudes, je vous ouvre ma pensée en espérant qu’elle puisse vous intéresser, et j’ai déjà hâte d’interagir avec vous, d’avoir vos retours, votre avis, bref… de vous rencontrer.


Julien



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